Toxique, malsaine. Je pense que l’on a les deux mots les plus à la mode pour parler de relation dans notre génération. Ce qui me dérange c’est que je n’ai jamais pu vraiment identifier ce qui faisait qu’une relation soit toxique ou pas. Ce qui faisait que la relation de certaines personnes était toxique, faisait le bonheur de la relation d’autres personnes. J’étais complètement paumé, et avec mon cœur brisé en milles morceaux, je me demandais si je ne m’étais pas embarqué malgré moi dans une relation toxique.
Mon père est quelqu’un de très pudique donc je sais pas s’il nous a passé ses gènes mais mes sœurs et moi sommes tout aussi pudique que lui. Depuis notre puberté, on ne s’est jamais vu nu. Mon père malgré le décès de ma mère nous avait élevé relativement bien. Je dis relativement bien parce qu’à leur yeux, je suis un échec. Je suis pourtant tout aussi pudique qu’eux. Peut-être un peu moins, j’ai fait des choses qu’ils ne font pas mais je ne regrette rien. Ça m’a fait autant de bien que de mal sinon plus.
Je me suis éveillé au sexe à 12 ans. En 2 ans, j’ai lu tout les livres et regarder tous les films que je pouvais trouver sur le sujet. Donc quand j’ai enfin pu passer à l’acte avec une fille de 13 ans, cela c’était relativement bien passé pour notre première fois à tous les deux. J’ai couché avec un max de filles jusqu’à mes 17 ans. Plus j’en trouvais, plus j’en voulais. Il y avait comme un vide en moi que je n’arrivais pas à combler. Tout allait changer lorsqu’un vendredi soir je me rendis à un club très élitiste.
Il y avait un petit groupe de 3 ou 4 jeunes femmes, belles et sexy qui monopolisaient l’attention dans le club. J’étais irrésistiblement attiré par elles. Je me prenais a l’époque pour un homme irrésistible, d’ailleurs je le suis toujours, plus ou moins. J’ai été les draguer et l’une d’elles m’a donné son numéro. On s’est parlé pendant plusieurs jours et j’ai bien entendu voulu la revoir quand elle m’a dit qu’elle était une femme transgenre et une activiste. Je n’y ai rien compris, elle m’a alors expliqué la différence entre sexe et genre, orientation sexuelle et identité de genre. Si les concepts étaient un peu difficile à appréhender au début, j’ai rapidement compris et je me suis définit comme gynesexuel. Nous nous sommes mis en couple et c’était un nouvel univers qui s’ouvrait à moi.
Des fois on ne se rend pas compte que quelque chose nous manque tant que nous ne l’a connaissons pas, tel fut mon cas avec la communauté LGBT. Je suis rapidement passé de gynesexuel à bisexuel. J’ai rompu avec la fille et je couchais avec hommes cisgenre, femmes cisgenre et femmes transgenre indistinctement. Sauf que j’avais de plus en plus de mal à avoir une relation équilibrée avec les femmes cisgenre que j’ai fini par laisser tomber.
Ma vie bascula le jour où mon père eut vent de mes pratiques sexuelles. Il arrêta de payer mes études et ne me donnait qu’a manger et là encore, il fallait que je sois à la maison à temps. Je passais alors beaucoup plus de temps en dehors de la maison. Je n’y allais que rarement et quand j’y allais mon père faisait des remarques qui me blessaient, même si je faisais semblant que cela ne m’atteignait pas. J’habitais pratiquement chez des amis, et quand ils ont déménagé, j’ai déménagé avec eux. Ils sont allés emménager avec un type qui était l’homme par excellence. La maison était plutôt grande, mes amis avaient chacun leurs chambres et le monsieur était dans sa chambre.
Il est quelqu’un de silencieux, de calme. Il parle rarement et ne parle jamais pour rien, il a un bon travail et une belle voiture. Il a fait son coming out et même les gens qui d’habitude sont homophobes le respectent. Les gens ont tendance à ne plus être homophobe dès qu’ils constatent que vous êtes dans une bonne position sociale. En tout cas, il me fascinait. Il était classe et naturel, le genre de personne qui n’a jamais eu à essayer d’être classe, il l’a été toute sa vie. Ses amis étaient comme lui et n’étaient pas exclusivement LGBTI, nous étions ses nouveaux colocataires mais il y avait une différence sociale qui nous obligeait à travailler sur nous même que j’adorais. Il invitait tour à tour l’un de nous à prendre part aux activités qu’il organisait avec ses amis.
Je dois aussi dire qu’il avait un copain qui venait le voir parfois. Son copain était comme lui à quelques différences près. Il était tout aussi classe, plus beau et un peu plus méticuleux. En tout cas, c’était évident que mon colocataire était le dominant de la relation. Ils étaient beaux ensembles, ils se disputaient assez souvent mais il y avait quelque chose de classe même dans la façon dont ils se disputaient. C’était le couple parfait. Jusqu’à ce qu’ils se séparent pour une question de garçon rencontré sur Instagram. Ça se voyait que le monsieur en souffrait mais il disait qu’il ne se remettra pas en couple avec son ex copain s’il n’arrêtait pas de parler au garçon en question.
Nous étions seuls à la maison et il m’invite à prendre un verre dans sa chambre. Après avoir parlé de plusieurs sujets différents, on commença à parler du fait que l’homosexualité n’est pas un choix, qu’il ne peut être acquit. Il m’encouragea à lire Jacques Balthazart, plus précisément la biologie de l’homosexualité. Il m’expliqua que l’homosexualité était du à un pic d’hormone au stade embryonnaire que ni rien ni personne ne pourra changer. Il expliquait avec une aisance qui me fascinait que l’homosexualité était naturel et normal même s’il n’était pas sur du rôle des homosexuels dans l’écosystème.
Je ne sais pas ce qui m’a pris mais je l’embrassa. On se mit à faire l’amour et quand on fut complètement nu il me dit qu’il savait que c’était pas ma première fois avec un homme mais que ça allait être ma première fois dans ce rôle sexuel, que si j’ai mal à un moment donné, il fallait lui dire. Je ne sais pas pourquoi je me disais avant que je ne ferais jamais ça alors que c’était du plaisir à l’état pur, c’est comme ci j’avais pris tout ce qui me rendait sain d’esprit que je le mettais dans un avion et que je le regardais partir. L’orgasme fût violent, différent et imprevisible. Je criai, je pleurai. Je me refugiai dans ma chambre après et me promis de ne plus recommencer.
Le lendemain on était tous au salon, on parlait de tout et de rien. Il est rentré du travail, il est allé se baigner. Après s’être baigner, il revint au salon, me prit par la main et m’entraina avec lui dans la chambre, et je dois dire que ce que je ressentis était plus intense que hier, il me murmurait à l’oreille, me mordait, dès lors j’ai su que j’étais condamné à être son esclave, sa chose. Après la 6eme fois, je pris mon courage et lui demandai s’il ne voulait pas être en couple avec moi parce que je suis fou amoureux de lui. Il me répondit gentiment qu’il m’aimait bien mais qu’il n’a qu’un seul grand amour, en plus que l’écart social entre nous était trop grand et qu’il fallait que je fasse beaucoup d’effort avant qu’il ne puisse seulement envisager de sortir avec moi. Il me dit aussi qu’il aimait coucher avec moi et qu’il ne voulait pas que ça s’arrête.
Mon cœur explosa en milles morceaux, c’était la première fois que mon cœur se brisait mais pas la dernière malheureusement. Je n’ai jamais pu m’arrêter de coucher avec lui, il était tellement attentionné. Il me traitait comme son petit copain, me donnait attention et cadeau. Il me faisait me sentir comme je ne m’étais jamais senti avant. Il m’avait fait faire tout ce que je considérais comme indécent. Mais mon cœur se brisait a chaque fois qu’il me rappelait que je n’étais pas en couple avec lui que l’on ne faisait que coucher ensemble. À chaque fois que, coucher à côté de moi, il admirait les photos de son ex, qu’il relisait leurs conversations avec soit un sourire beat soit un regard perdu, mon cœur se brisait encore. Ce qui fini de m’achever c’est qu’il acheta un cadeau d’une valeur inestimable pour son ex alors qu’il ne lui parlait même pas, on pouvait y lire je t’aime écrit en 100 langues. Je me disais qu’il n’y avait aucun espoir puisqu’il ne se parlait plus du tout. Hélas!
Il m’appela un jour pour me dire qu’il avait deux bonnes nouvelles à m’annoncer. Il me dit avec désinvolture qu’il avait tout arranger avec son ex, ils étaient à nouveau en couple. Il me dit aussi qu’il m’avait trouvé une bourse et que j’allais pouvoir continuer mes études. Pour finir, il me dit que bien entendu on n’allait plus coucher ensemble mais on va rester très bons amis. Ça me tue de les voir aussi heureux ensemble. Ils sont tout le temps fourrés l’un chez l’autre. Ils parlent de mariage, de voyage de tout ce que je voulais avoir avec lui mais que je n’aurai jamais. Je pouvais voir qu’entre eux c’était l’amour, le vrai mais qu’en était-il de moi? Ce que je ressentais compte pour du beurre? Aujourd’hui son copain m’a dit en souriant qu’il a toujours su que je couchais avec son mec, qu’il sait à quel point ça peut être addictif, qu’il est quelqu’un d’éduquer donc il ne fera pas de scène mais que cette lueur dans mon regard devait disparaître. Je ne sais vraiment pas quoi faire, sa présence me fait du bien mais en même temps elle me tue. N’est-ce pas ce genre de relation que l’on qualifie de toxique? Est ce que maintenant que j’ai repris les études et que je travaillais sur moi j’avais pas plus de chances? N’y aurait il pas un moyen qu’il se sépare définitivement de son copain? Devrais-je vraiment essayé de me mettre en eux?







Je me suis réveillé ce matin affamé. Ceux qui me connaissent savent que je suis souvent affamé mais ce matin, c’était différent. Différent pourquoi?Le plus souvent, ma faim s’accompagne du fait que je sois de mauvaise humeur ou d’humeur égale, genre que je suis moi, sans rien de plus ou de moins. Mais ce matin, je me suis réveillé heureux et je ne peux pointer du doigt la raison pour laquelle je le suis.J’ai passé une plutôt mauvaise journée hier. Je me suis énervé plusieurs fois et c’était pour rien. J’ai marché une longue distance a pied pour calmer mes nerfs. Et ensuite je suis sorti avec un ami et c’est la que ça a commencé à changer.Des fois on s’éloigne de ses amis sans trop savoir pourquoi on le fait ou comment c’est arrivé et dans ces moments, il est toujours agréable de ce souvenir du pourquoi on était ami en premier lieu. Et je souhaiterais que mes amis et moi ayons toujours la chance de sortir ensemble. Ça resserre les liens de l’amitié et les amis c’est une deuxième famille. Ensuite j’ai eu un date. Et mon dernier date remontait à 2 ou 3 semaines mais ça a éveillé tellement de sentiments chez moi. Le genre de date où je me rends compte que j’ai vraiment un date avec une personne autre que les personnes habituelles et je ne suis absolument pas amoureux. Ça m’a permis de me rendre compte qu’un date n’est pas obligatoirement basé sur l’amour, il y a plein d’autres sentiments ou de l’intérêt, de l’appréciation.J’ai eu un bon moment jusqu’à ce qu’un type s’invite à notre table et ramène son pote et nous empêche de parler pendant 2 à 3hrs. Ensuite un ami que j’avais pas vu depuis des siècles est venu dormir chez moi, parce qu’il n’avait pas d’électricité. Ma meilleure amie était là et j’ai passé près d’une heure à leur parler jusqu’à ce que je m’endorme et que je les laisse en pleine discussion.La maintenant je me rends compte qu’il en faut tellement peu pour être heureux que parfois on se donne du soucis pour rien. Genre on est triste par ce que l’on est amoureux, c’est vrai que l’amour ça peut faire souffrir mais ça ne devrait en aucun cas nous enlever notre joie de vivre et notre bonne humeur, surtout quand la personne n’a aucun problème côté bonne humeur et joie de vivre. Je pense que du moment qu’on est sur que la personne sait que nous sommes amoureux d’elle, on a pas de mal à se donner pour quoi que ce soit.C’est vrai que parfois on se sent mal quand la personne nous dit qu’elle nous aime et qu’elle pense qu’elle nous aime mais que ses actions sont contraires à l’amour qu’elle peut nous porter. Peut être qu’elle pense pouvoir définir l’amour après avoir vécu un semblant d’amour pendant des années.Pour moi, il n’y a qu’un seul amour, il y a Peut être différent moyen de le démontrer mais tous découlent d’une seule notion: la personne que l’on aime est notre propriété. Si vous aimez quelqu’un et que ce quelqu’un doit vous supplier pour que vous vous voyez, il est Peut être temps que vous fassiez une petite introspection. Si vous tenez à quelqu’un, il n’aura pas a vous demander de passer du temps avec lui, il est votre priorité.Si vous apprenez que l’être aimer va devoir déménager pour aller vivre dans une autre ville, il n’est pas obligatoirement possible que vous la suiviez. Mais la preuve d’amour, la preuve que vous tenez à cette personne serait d’essayer de passer le max de temps avec elle. Plus la date s’approche, plus vous voudrez passer du temps avec lui.L’amour ne cherche pas à choquer l’autre, à le blesser ou à lui faire faire des crises de jalousie. L’amour est taquin mais en même temps, on cherche le bien être de l’autre en même temps que le sien. Et la personne est notre priorité.J’ai aussi fini par conclure que l’on ne devrait pas courir après l’amour, on devrait juste savoir la saisir et la garder quand elle se présente à nous. D’ailleurs, si on a l’amour se sa famille et de ses amis, à chaque fois que ça n’irait pas de l’autre côté, il suffit de faire une action qui nous permette de voir que même si je ne suis pas aimé par un tel, ces autres personnes la m’aiment.Je passe une très bonne journée, j’espère que vous aussi….